Tendance/ Actualité : Retour sur la Loi sur la Famille
Le blog n'a plus été trop à la pointe de l'actualité ces derniers temps. Non pas, qu'il ne se sentait pas concerné mais qu'il estimait que tout le monde en a trop fait. A quoi cela aurait servi de parler de l'affaire « médiatico-burlesque » de Julie Gayet et de François Hollande ? A quoi cela sert de revenir sur la courbe du chômage qui ne s'inverse pas alors que nous avons déjà expliqué via des exemples précis et concis que la politique de la « rigueur » ne créait que le désastre (nous y reviendrons très prochainement) et donc à fortiori, peut-on s'étonner que les chiffres de la délinquance repartent à la hausse ?

J'ai donc préféré faire un article sur la « Loi de la famille ». En effet, tout comme l'éco-taxe François Hollande a décidé d'enterrer le projet à cause des « manifestations » de ces dernières semaines. C'est vrai que la « Manifestation pour tous »[1] en fédérant beaucoup de monde a réussi son pari faire « mourir dans l'eau du bain » cette loi qui selon eux faisait apprendre la « masturbation dès l'âge de 3 ans » mais au-delà de ces extrémités, que contenait véritablement cette loi ?
Il faut remonter au 21/10/2013 pour trouver un document présentant ce projet de loi[2] qui s'ouvre par la phrase suivante : « Aujourd'hui, ce n'est plus le couple mais l'enfant qui fait la famille. Il faut donc définir les nouvelles protections, les nouvelles sécurités mais également les nouveaux droits dont il doit pouvoir bénéficier » c'est pourquoi ce projet s'articule autour de 4 axes :
*Définition de nouvelles règles concernant la séparation et l'institution d'un contrat de « co-parentalité »
*Une réflexion sur de nouveaux droits sur l'enfant en matière d'association, d'investissement dans la vie publique ainsi qu'une réflexion menée sur la « pré-majorité »
*Une réflexion également portée sur l'adoption pour rendre cette procédure plus proche du « terrain » et plus faciles à vivre pour l'enfant (conditions d'agrément)
*Et enfin un dernier axe qui porte plutôt sur la filiation : peut-on reconnaître un rôle juridique et légal aux « beau-parents » qui ont une autorité sur les enfants ? Peut-on permettre à chacun de mieux connaître son histoire et ses origines ?
J'ai essayé sur internet de trouver le « projet de loi » et le contenu de ses réflexions : introuvable mais on devine les grandes lignes :
- Simplification de la procédure de « divorce » et de la garde partagée dans le but que l'enfant soit « protégé » et moins vulnérable à cette rupture forcément douloureuse.
-Plus de droits pour l'enfant : notamment le fait de pouvoir de conduire à 16 ans pour pouvoir s'émanciper, d'avoir des droits nouveaux dans la sphère publique et de le voir participer davantage dans la vie en collectivité.
-Une procédure d'adoption simplifiée avec une double volonté : ne pas rompre avec la famille biologique mais en même temps éviter que l'enfant soit trainé de famille en famille
-Un statut juridique pour les beaux parents qui ont autorité sur les enfants mais également le fait que chacun a le droit de connaître son histoire et ses origines (notamment pour les 750 000 personnes nées sous X).
Finalement, rien de bien transcendant on est plutôt dans une amélioration des droits de l'enfant, et de la famille en général. Mais ce qui à mis tout déclenché c'est la PMA.
La PMA veut dire procréation médicalement assisté, si l'on prend la définition sur wikipedia cela veut dire «ensemble de pratiques cliniques et biologiques où la médecine intervient plus ou moins directement dans la procréation »[3] notamment pour féconder l'ovule. Et c'est ça qui à mis le feu aux poudres et qui a provoqué ces manifestations « conservatrices »de la manifestation pour tous, car pour eux un enfant doit être forcément le fruit d'un père et d'une mère et la fécondation in vitro perturbe cet équilibre[4]De plus, cette manifestation a décrié la « théorie des genres » qui inciterait les enfants à se masturber dès l'âge de 3 ans. On est plutôt dans un curieux mélange des genres de la part de ses organisateurs qui refusent finalement de voir la société avancer dans le bon sens. Là ou elle est expérimentée, la théorie des genres consiste juste à provoquer une égalité dans la socialisation des hommes et des femmes et à ne pas les placer dans des cases dès la naissance (Exemple : rose et poupée pour les filles, bleu et voiture pour les garçons). Pour être un peu plus précis, la théorie des genres insiste sur le fait que l'on est construit différemment socialement avec une prééminence de la domination des hommes sur les femmes. Il faut donc dès la naissance lutter contre ces préjugés et afin de faire avancer le pays vers plus d'égalité.
Bref, la rue à triomphé sur une loi qui aurait fait avancer « les droits », et d'un autre côté on ne voit personne manifester contre les cadeaux fait aux plus riches, sur la situation de crise permanente que l'on connaît depuis 10 ans, sur le chômage exhorbitant, ou sur la casse du droit du travail. Finalement, il est bien loin « le temps des cerises »....
***Chris***
[1] Ce mouvement s'était déjà illustré par sa position « contre le mariage de tous »
[2] http://www.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/DP_loi_famille_211013.pdf, consulté le 05/02/2014
[3]http://fr.wikipedia.org/wiki/Procr%C3%A9ation_m%C3%A9dicalement_assist%C3%A9e, consulté le 05/02/2014
[4] Même si cette question mérite d'être posée et qu'il est difficile d'avoir un avis tranché. Doit-on permettre à la génétique d'intervenir sur la nature humaine et risquer d'arriver dans le film « Bienvenue à Gattaca ? » Mais d'un autre côté doit-on empêcher les couples de même sexe d'avoir des enfants ?